Panneaux et pilastres lumineux
Société Sormani (marché du 21 avril 1931)
Historique
Présentés dans la section de synthèse, les panneaux lumineux montraient une série de photographies agronomiques coloniales de grand et moyen format. Initialement au nombre de 57 totalisant près de 600 photographies sur verre. Cette documentation photographique lumineuse donnait une idée des principaux produits utiles des colonies et des méthodes d’exploitation mises en œuvre pour en améliorer la productivité. Ils apportaient également un complément attractif et didactique aux vitrines contenant les produits eux-mêmes (graines, fruits…) aux côtés des dioramas.
L’objectif poursuivi par les organisateurs de l’Exposition coloniale de 1931 était d’inventorier scientifiquement les richesses naturelles du sol et du sous-sol des colonies pour montrer le potentiel des principales « plantes économiques tropicales » : fournir des semences et des techniques d’exploitation plus performantes qui devaient apporter à la métropole des produits agricoles économiquement compétitifs.
Chaque panneau lumineux dédié à un produit d’origine animale, végétale ou minérale, montrait leurs caractéristiques, leurs différentes phases d’exploitation, leur préparation et leur transport jusqu’en Europe.
Conçus par l’Institut d’agronomie coloniale, dirigé par Emile Prudhomme, les panneaux sont composés de photographies positives sur verre en couleur, montées sur un châssis en acajou, lequel était relié à un cadre muni d’un système électrique permettant d’éclairer les vues par l’arrière, l’ensemble formant une sorte de vitrine.
Les photographies furent prises par Prudhomme lui-même lors de ses voyages ou par des photographes spécialisés en sciences naturelles. S’il s’agit pour la plupart d’images prises dans un souci d’objectivité, visant à montrer la plante avec le maximum de clarté et de détails (vue frontale sur fond uni) dans l’esprit d’une leçon de choses ou à la manière d’illustrations de manuels scolaires, certaines relèvent de la photographie ethnographique (scènes de récolte ou de transport).
Aujourd’hui, sont conservés au Palais cinq panneaux entiers sur les produits d’origine végétale : celui sur le coton a conservé son système électrique et celui sur le palmier à huile est visible dans le parcours historique, sur la mezzanine, remonté dans un caisson lumineux moderne ; de nombreux autres sont à l’état fragmentaire.
Pour le coton, par exemple, la présentation du produit était la suivante : à côté du diorama de Martin Sauvaigo, montrant une plantation de cotonniers, on pouvait voir des documents techniques et botaniques sous boîtes vitrées, un panneau lumineux, des statistiques, le coton sous différentes formes et des échantillons authentiques des différents types de coton égrenés fournis par les colonies.
Informations
Panneaux rectangulaires : 2 dimensions : H : 142 cm ; l : 75 cm et H : 142 cm ; l : 97 cm
Pilastres : H : 296 cm ; l : 55 cm
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