Présentoir oléagineux et textiles

Ce meuble-vitrine double a une face en acajou verni. La partie inférieure en bois et son pupitre double tient sur 6 pieds reliés par des traverses. Sur chaque face, le pupitre vitré est muni de glaces claires qui s’ouvrent en deux parties sur des charnières en cuivre et ferment avec une serrure, en une séparation verticale. L’intérieur de la vitrine pupitre est garni en rabane de Madagascar.

Ce meuble est surmonté d’un panneau lumineux à double face, chacune de celle-ci recevant un châssis mobile vissé et compartimenté par des petits bois, les cadres ainsi formés reçoivent en feuillure des positifs photographiques éclairés par un agencement lumineux placé à l’intérieur.

Le dessus est vissé, mobile, avec des trous d’aération. Au-dessus de chaque face de ce panneau lumineux se trouve une enseigne type « filtrolux » en laiton nickelé et glace gravée (dimension 75 cm x 15 cm). L’intérieur de la vitrine est ciré et tiré au vernis léger.

Cette vitrine pupitre occupait le centre de la galerie des produits végétaux. La galerie des produits végétaux comptait 9 dioramas : "La forêt cède la place à l'Agriculture", "Coton et Kapok", "Palmier à huile", "Ricin et sisal", "Riz, cocotier, caoutchouc", 'Café et canne à sucre", "Vanille, girofle et raphia", "Légumes et fruits", "Dattiers et tabacs". Les 4 derniers dioramas sont encore conservés au Palais de la Porte Dorée. Le reste a disparu.

L’objectif des organisateurs de la section des produits était de défendre une politique d’exploitation des matières premières par la présentation synthétique des grands produits que les colonies pouvaient fournir à la métropole pour son alimentation et son industrie.

La présentation des produits par panneaux photographiques lumineux, en complément des dioramas, permettait d’exposer de manière la plus imagée possible les caractères botaniques des produits, tout en montrant les différentes phases d’exploitation et les méthodes de préparation en usage dans les colonies.

Le meuble renfermait dans sa partie supérieure une série de photographies lumineuses accompagnées de notice : 14 planches photographiques et 14 notices pour la partie des oléagineux et au verso le même nombre pour la partie sur les textiles. Dans sa partie inférieure, les pupitres renfermaient des échantillons des plantes ainsi que divers produits manufacturés auxquels elles donnent lieu.

Pour les oléagineux, les panneaux lumineux étaient consacrés à l’arachide, en attirant spécialement l’attention sur sa culture au Sénégal et au Soudan ; au ricin sous forme d’huile et de graine ; aux semences de pignons d’Inde ou Pulghère fournies comme sous-produit par les vanilleries de Madagascar et des Comores ; au palmier à huile d’Afrique ; au cocotier d’Extrême-Orient ; aux huiles d’Aleurites; au sésame ; au karité et enfin à l’olivier de Méditerranée.

Pour les textiles, les panneaux représentaient les cotons de la France d’outre-mer, les soies de kapok de l’Ouest africain, d’Indochine et de Madagascar, le jute et les matières textiles de remplacement pouvant servir à la confection des toiles d’emballage, les sisals de Madagascar et du Soudan, le raphia, l’alfa de l’Afrique du Nord, le crin végétal algérien, les rotins d’Indochine et les celluloses papetières.

Ce meuble est resté en place dans la section des produits jusqu’à la transformation du musée de la France d’outre-mer en musée des arts d’Afrique et d’Océanie ; elle n’a pas été ré-ouverte au public depuis 1960.