Diorama café et canne à sucre
Par la société Peignen (pour le meuble marché du 5 février 1931) ; la société Sormani (pour les lettres métalliques des inscriptions en partie haute du meuble - marché du 10 mars 1931) ; et Suzanne Nelson, artiste peintre, (pour le diorama - marché du 13 mars 1931).
Description
Ce grand meuble en bois est pourvu d’une vitrine décorée d’un diorama présentant la culture du caféier et de la canne à sucre. Il présente une scène de vie dans les champs. Au premier plan, à droite, une femme cueille les graines du caféier disposé en arrière-plan. A gauche de la composition, un homme dispose les feuilles de canne à sucre au sol pour les faire sécher.
Les personnages sont en plâtre avec des vêtements en textiles et ils sont fixés sur le plateau.
Le fond du décor est un panneau en contre-plaqué disposé en arc de cercle et fixé sur le plateau. Une toile est collée sur toute la surface de cet ensemble. Sur le fond, elle est peinte, tandis qu’elle est recouverte de plâtre sur le plateau afin de donner du relief au sol. Un sable blond très fin et de la terre noire ont ensuite été déposés sur le plâtre et sont totalement mobiles.
Le caféier est composé de trois plants ; les branches maintenues par des bandes de tissu peintes et les feuilles sont réalisées à partir tissu fiché sur une armature métallique. Les cannes à sucre sont constituées d’un véritable plant de canne, peint et scellée au plâtre.
Historique
Il s’agit d’un diorama du début du XXème siècle, réalisé par Suzanne Nelson dans le cadre de l’exposition coloniale de 1931.
Ce diorama fait partie d’un ensemble de 8 dioramas, consacrés aux productions végétales de la section synthèse, commandé à la société Peignen pour la réalisation des meubles et à 5 artistes différents pour les dioramas.
La conception de la section des produits végétaux est confiée à Monsieur Emile Prudhomme, directeur de l’institut National d’Agronomie coloniale. L’idée directrice de la section de synthèse des produits coloniaux (animaux, végétaux, minéraux) était de présenter sous la forme d’une « leçon de chose » les enseignements les plus exacts sous une forme attrayante, au moyen de dioramas et d’échantillons.
Confiés à l'exécution d’artistes, les dioramas étaient destinés à dégager l'impression d'ensemble, à créer l'ambiance dans laquelle les différents produits sont cultivés, exploités, utilisés.
Le diorama du café et de la canne à sucre, aussi dénommé « La canne à Sucre et le Caféier aux Antilles », fait partie de l’ensemble des 8 autres dioramas de la section produits coloniaux. Le marché est attribué à Suzanne Nelson.
La toile de fond représente, à gauche l’amorce d’une plantation de caféiers, au moment de la fructification. Au centre, une sucrerie coloniale en plein travail, où des charrettes et un Decauville amènent des tiges de Canne à Sucre fraichement coupées. Sur la droite, aspect d’une plantation de cannes au moment de la coupe. Ouvriers abattant les cannes, véhicules en chargement pour transport de la récolte à l’usine. A gauche, au 1er plan, un caféier artificiel du type café d’Arabie en pleine fructification dont une ouvrière antillaise cueille les fruits mûrs. A ses pieds, une corbeille avec des cerise de café. Adroite, au 1er plan devant la toile de fond, quelques cannes à sucre artificielles. A proximité un ouvrier ramasse une brassée de tiges débarrassées de leurs feuilles pour les porter aux charrettes.
Ce diorama permettait de comprendre la coupe de la canne dans les colonies sucrières (Guadeloupe, Martinique et Réunion). Il rappelait en même temps que la Guadeloupe produisait également du café.
Entourant le diorama, des panneaux lumineux documentaires et des vitrines présentaient de grands échantillons botaniques donnant une idée de l’aspect des plantes exploitées. Le visiteur pouvait ainsi observer toutes les phases de la culture et de l’utilisation des produits.
Cette section est restée en place jusqu’à la transformation du musée de la France d’outre-mer en musée des arts d’Afrique et d’Océanie ; elle n’a pas été réouverte au public depuis 1960.
Informations
Pour le mobilier : éclairés intérieurement toutes les menuiseries des dioramas ont été exécutés en acajou colonial verni au tampon.
Pour le décor : toile peinte à l’huile, bois contreplaqué polychrome, textiles, bois, contre-plaqué peint, vannerie, sable blond fin, terre noire et grains de café
meuble : H : 350 cm la : 300 cm, prof 130 cm ; vitrine : H : 210 cm, la : 250 cm, ht : 210 cm
Explorez le Palais de la Porte Dorée avec nos guides-conférenciers pour comprendre l’histoire et l'architecture de ce monument unique de 1931.