Une certaine idée du paradis - 1. Este oro comemos

L'artiste reproduit en présence du public, au chocolat et à même le mur, un dessin extrait de l’ouvrage Nueva cronica y buen gobierno (1615) de l’Inca Guaman Poma de Ayala. Celui-ci y raconte au roi d’Espagne les conditions de vie des populations indigènes au Pérou alors sous domination coloniale. Imprégnant l’espace, les effluves du chocolat ramènent directement le public à des souvenirs d’enfance tandis que l’image questionne l’origine de ce produit et son arrivée en Europe.

Née en 1978 à Quito en Équateur, Estefanía Peñafiel Loaiza y débute des études en arts plastiques avant de les poursuivre aux Beaux-arts de Paris. Elle réalise un post-diplôme à l’ENSBA de Lyon et participe au programme de recherche La Seine, à Paris.

Artiste pluridisciplinaire, Estefanía Peñafiel Loaiza travaille avec divers médiums (photographie, vidéo, installation) et réalise des performances, notamment au BAL et à la Fondation d’entreprise Ricard. Dans son processus créatif, elle s’intéresse aux frontières et aux territoires, aux relations entre image et parole, au visible et à l’invisible, à l’histoire et à la mémoire.

Estefanía Peñafiel Loaiza a participé à de nombreuses expositions et résidences artistiques en France mais également en Équateur, au Liban, en Palestine, ou encore en Chine. Ses œuvres ont été acquises par le Centre Georges Pompidou, le Fond National d’Art Contemporain, plusieurs FRAC ainsi que la Collection départementale d’art contemporain de la Seine Saint-Denis. Elle a obtenu plusieurs distinctions dont le Prix Ardouin (2007) de l’Institut de France et le Prix Mariano Aguilera d’art contemporain (2012) de la Municipalité de Quito. Entre 2020 et 2021, elle est pensionnaire à la Villa Médicis, à Rome. Représentée par la galerie Alain Gutharc, Estefanía Peñafiel Loaiza vit et travaille à Paris.

Conception et réalisation : Estefanía Peñafiel Loaiza